Catégorie 1 et 2, normes :
comment choisir son masque ?
Ecrit par Paul Musset, Docteur en pharmacie | publié le | mis à jour le 18/04/2024
En pleine pandémie de Covid-19, se protéger et protéger les autres est devenu notre quotidien. Si le masque apparaît comme une protection efficace face au virus, comment s’y retrouver parmi les normes et les types de masques proposés à la vente ?
Masques : quelles sont les normes ?
Le masque constitue-t-il une protection efficace ? Comment être sûr de la qualité des masques que nous achetons ? Les normes sont là pour vous orienter vers la protection adéquate.
Pour ne pas induire les usagers en erreur et leur garantir une protection efficace face à la Covid-19, les pouvoirs publics ont mis en place certaines références devant figurer impérativement sur l’emballage des protections :
- La norme européenne EN 14683 datée ;
- Le type de masque 1 ou 2 ;
- Le marquage CE.
Ces éléments garantissent l’achat d’une protection efficace élaborée dans le respect du cahier des charges émis par le Haut Conseil de Santé Publique ainsi que par l’ensemble des gouvernements européens.
D’autre part, l’Afnor veille aussi aux respects des conditions sanitaires. Cette association composée de plus de 2 000 entreprises adhérentes a pour mission de coordonner le processus d’élaboration des normes et de promouvoir leur application. Dans le cadre de la fabrication des masques, la norme Afnor SPEC S76-001 permet de garantir les critères suivants :
- Respirabilité garantie pour un temps de port de 4 heures maximum ;
- erméabilité de l’air supérieure à 96 litres par mètre carré, pour une dépression de 100 pascals ;
- Forme garantissant un ajustement du visage avec couverture du nez et du menton.
Masques de catégorie 1 ou 2 : quelles différences ?
Quelle différence existe-t-il entre un masque de catégorie 1 ou 2 ?
Ces deux protections se distinguent tout simplement par leur taux de filtration : le masque de catégorie 1 (masque chirurgical de type 1 ou 2) filtre à 90 %. Celui de catégorie 2 (en tissu) ne filtre qu’à 70 % et est donc moins protecteur.
Masques en tissu et masques chirurgicaux
Masque tissu
Le masque en tissu, souvent « fait maison » ou artisanal, est de catégorie 2, car peu filtrant. Fabriqué avec du tissu en coton et des élastiques pour les lanières, il est jugé trop perméable aux particules infectieuses. Certains masques en tissu fabriqués de manière industrielle entrent dans la catégorie 1, car ils sont testés par des laboratoires et sont conformes aux normes Afnor.
Masque chirurgical
Véritable protection « anti-projection », le masque chirurgical limite les contaminations par microgouttelettes (toux, éternuements, postillons...) au porteur ainsi qu’aux personnes présentes autour de lui. Ce masque à trois plis est constitué de trois couches : deux couches de tissus entourant une couche intissé filtrante. Les masques chirurgicaux entrent dans la catégorie 1, car ils filtrent à plus de 90 %. Ces mêmes protections sont ensuite divisées en sous-catégories (type 1 et 2) en fonction de leur filtration, respectivement 95 % et 98 %.
Les masques chirurgicaux de type 1 ou 2 possèdent chacun leurs propres caractéristiques :
Le masque de type 1
- Efficacité de filtration bactérienne supérieure à 95 % ;
- Pression différentielle inférieure à 40 Pa/cm² ;
- Propreté microbienne supérieure ou égale à 30 ufc/g ;
- Pression de la résistance aux projections (kPa) : non exigée.
Les masques chirurgicaux de type 1 sont adaptés pour une protection quotidienne du grand public, mais sont inadaptés pour un usage des professionnels de santé réalisant des gestes médicaux ou chirurgicaux. Ils doivent par ailleurs être portés uniquement par des personnes saines comme protection barrière afin de réduire le risque de contamination en période d’épidémie.
Le masque de type 2
- Efficacité de filtration bactérienne supérieure à 98 % ;
- Pression différentielle inférieure à 40 Pa/cm² ;
- Propreté microbienne supérieure ou égale à 30 ufc/g ;
- Pression de la résistance aux projections (kPa) : non exigée .
Le masque chirurgical de type 2 est presque identique à celui dit de type 1, à la différence qu’il présente une efficacité filtrante bactérienne légèrement supérieure.
Le masque en tissu, une protection inefficace ?
Depuis le début de l’année 2021, le Haut Conseil de la Santé Publique recommande de ne plus utiliser les masques en tissu « artisanaux », même lorsqu’ils sont fabriqués en respectant scrupuleusement les normes Afnor. La raison ? Ils sont jugés insuffisamment filtrants aux particules et seraient inefficaces face aux variants du coronavirus, plus contagieux.
Comment bien mettre son masque ?
Pour être bien protégé et protéger les autres, encore faut-il savoir comment bien mettre son masque en place.
Mode d’emploi :
- Lavez-vous soigneusement les mains avec de l’eau et du savon ou du gel hydroalcoolique avant de mettre votre masque en place ;
- Saisissez la protection par les ficelles latérales afin d’éviter toute contamination de la partie entrant en contact avec le bas du visage ;
- Lavez-vous à nouveau les mains, puis enlevez-le toujours grâce aux ficelles d’accroche une fois le moment venu de le retirer.
Pour assurer la protection du porteur, ce dernier doit vérifier que son masque est bien ajusté au niveau du nez, de la bouche et du menton.
Mesures d’hygiène et temps d’utilisation
Les masques chirurgicaux sont réservés à un usage unique et doivent être changés toutes les 4 heures maximum. Ces masques sanitaires doivent donc être jetés à la poubelle après usage, car la protection de l’usager n’est plus garantie après lavage ou stérilisation. Par ailleurs, le masque doit également être jeté avant un délai de 4 heures s’il a été mouillé ou souillé.
Afin de garantir une hygiène et une protection optimale face au virus, il est impératif de se laver les mains avant la mise en place et le retrait du masque pour éviter toute contamination. Il est recommandé de ne pas toucher ni manipuler la protection une fois mise en place.
Pour lutter activement contre la propagation du coronavirus, le port du masque s’impose comme une barrière efficace contre les agents pathogènes. Pour une efficience et une protection optimale, attention toutefois à bien choisir son masque et à l’utiliser de manière adéquate.
Les trois points clés sur les masques chirurgicaux de type 1 et 2 :
- Bien vérifier la présence du marquage CE et de la norme EN 14683 sur l’emballage avant d’acheter son masque ;
- Se laver les mains avant de mettre et de retirer son masque pour éviter toute contamination ;
- Les masques chirurgicaux de type 1 et 2 sont à usage unique et doivent être changés toutes les 4 heures au maximum.